mardi 20 janvier 2009

Mes derniers dîners en ville

LE VINGT 2
Et un bar à vins, un ! Dans la série petit-bistrot-sympa-qui-se-la-pète-pas, celui-ci est à noter sur vos tablettes.
Murs de brique, horloge géante, grand comptoir, cuisine apparente, on se croirait dans un village, d’autant que les serveurs se feraient volontiers potes avec tous les clients. Qu’est-ce qu’on mange ? Des tartines, avec une crème carotte-cumin, une cervelle des canuts bien relevée, une crème de poivrons (un peu plus pataude), des soupes aux légumes d’autrefois (panais, potimarron), d’exquis sablés salés aux champignons et lard fumé ou aux poireaux et
chèvre frais. Les appétits plus virils iront jusqu’à la plancha du jour (un porc au gingembre honorable), voire jusqu’aux desserts costauds comme le pain perdu à la banane. Côté cave, le très fruité Temps des cerises d’Axel Prüfer, à 18 €, est une vraie bonne affaire. Env. 30 €.
22, rue Desnouettes, 
Paris-15e. 
Tél. : 01 45 33 22 22.


Cafê Salle Playel

Fenêtres immenses, rideaux rouge théâtre, mobilier noir et blanc : bienvenue dans l’ancien espace majestueux des cours de danse de la Salle Pleyel, aujourd’hui transformé en joli restaurant. 
Aux manettes : Hélène Samuel, du Délicabar. 
Au piano : Sonia Ezgulian, cuisinière espiègle.
 A la carte : des assiettes légères mais gourmandes, comme la crème de chou-fleur et lamelles de saint-jacques snackées ou le saumon fumé aux poireaux et fromage blanc. 
Ensuite, on peut craquer sur le Café Pleyel Burger aux cèpes, tout en rondeur, mais celles qui surveillent leur silhouette de danseuse lui préféreront une belle assiette de légumes à la plancha, marinés au wasabi. 
Exquis, tout comme la gremolata, offerte pour parsemer ces petits plats. 
Le soir, l’endroit est magique pour déguster, avant le concert, une assiette de foie gras avec un verre de vin. Environ 30 €.
1er étage de la Salle Pleyel, 
252, rue du Faubourg-Saint-Honoré,
Paris-8e. 
Tél. : 01 53 75 28 44.


Etoiles des neiges
Saint-Martin-de-Belleville (73)

Aux fourneaux, René Meilleur, cuisinier autodidacte, resté dans sa vallée de Belleville pour promouvoir une cuisine montagnarde, élaborée et créative (récompensée d’une étoile au Guide rouge). Il travaille avec son fils devenu pâtissier, sa fille et son gendre. On se laisse volontiers guider pour le vin, en grignotant les « sucettes au beaufort » : une bouteille de Mondeuse ou un verre de Roussette réservent de belles surprises et promettent d’escorter avec panache, un filet d’omble-chevalier (des lacs savoyards), une soupe de cèpes crémeuse et son cappuccino de lard ou encore un ris de veau, bouillon de pot-au-feu à l’achillée millefeuille (une plante du coin, cueillie cet été par le chef). Comme le restaurant est aussi un petit hôtel de charme, vous pouvez pousser la gourmandise jusqu’au petit déjeuner avec confitures maison, fromages de la région et pain croustillant.
La Bouitte, Hameau de Saint-Marcel
73440 Saint-Martin-de-Belleville
tél. 04 79 08 96 77.


LE SIX ODÊON

Non, il n’y a pas que Camdeborde à l’Odéon ! Pour preuve, à quelques mètres, ce resto chic, feutré, doux comme un pashmina, idéal pour un déjeuner de filles. En ce jour glacé, la soupe de pois cassés réchauffe les cœurs. Suivent un filet de bœuf sauce foie gras, à manger à la cuillère tant il est tendre, et un gâteau de pommes de terre, au foie gras lui aussi, spécialité de la maison, gourmand comme c’est pas permis. Un saint-marcellin servi entier avec pâte de coing et toasts grillés, ou un cheese-cake canon aux fruits rouges nous donnent envie de paresser ici tout l’après-midi. Il faut dire que les dames de la maison (trois sœurs, paraît-il) dorlotent tellement leurs clients que l’on n’a pas du tout envie de partir... Env. 45 €.
6, rue de l’Odéon, 
Paris-6e. 
Tél. : 01 44 41 09 72.


Clos de charme

Le Sud offre encore ses arrière-saisons et ses déjeuners dehors, sous une tonnelle ou à l’ombre de grands arbres. Au Clos, comme le chef vient d’arriver de la capitale, autant vous dire que l’on profite au maximum de la terrasse située derrière le restaurant.
Aux fourneaux, Benoît Dargère, un ancien de chez Alain Passard (son « référent ») et chef consultant du Pétrus dans le XVIIe à Paris (il partage encore son temps entre les deux endroits). Une cuisine simple et savoureuse laissant place au meilleur des produits : Saint-Jacques sauce orange et dés de mangue, finement relevées de pourpier, de cerfeuil et de riquette, divine côte de veau de lait fondante accompagnée de cèpes du pays, tarte fine à la fourme d’Ambert gratinée recouverte de lamelles de poires ou d’un millefeuille à la vanille fraîche. Une carte qui évolue selon le marché et les envies du chef. Menu à partir de 19€ (à midi). Carte 50€ environ.
Le Clos de Saint-Basile, 
351, av. Saint-Basile,
06250 Mougins, 
tél. 04 92 92 93 03.
Fermé mardi et mercredi.


LA CANTINE DU TROQUET

C’est la fin des vacances ? 
On vous a trouvé une bonne raison de rentrer à Paris : 
Christian Etchebest a ouvert un nouveau resto ! Si vous aimez la cuisine authentique, vous le connaissez forcément, ce Basque magnifique, chef du cultissime Troquet (Paris-15e). 
Eh bien, voici son annexe, un lieu tout simple, tout frais, de grandes tables d’hôte, et le tableau noir pour les plats du jour : oreilles de cochon craquantes en salade (ne dites pas beurk, vous en redemanderez !), velouté de petits pois glacé (à tomber) servi dans son gros pichet. 
Et, pour la suite, poitrine de porc Ibaïona rôtie, une irrésistible crapulerie servie avec des frites qui ne le sont pas moins, poulet rôti au jus d’olives noires, boudin grillé à la perfection… 
Encore faim ? Ça tombe bien, la panna cotta est divine, comme le morgon de Marcel Lapierre, qui a arrosé tout ça. 
L’addition ? Même pas mal. 
Seul hic : pas de réservation possible. 
Ça va être l’émeute, courez ! Environ 30 €.
101 rue de l'Ouest, 
Paris 14ième.


Tea time au calme
Paris

Valéria et Anne (la mère et la fille) régalent une clientèle d’habitués, adorateurs d’endroits cosy et autres petits salons de thé.
On grignote à toute heure des salades de toute fraîcheur, des plats chauds, légers et savoureux (lentilles à la purée épicée, papillote de poulet à la citronnelle), avant de se laisser tenter par les douceurs.
Généreux crumbles, incontournables scones, gros gâteaux au fromage blanc, gâteaux au chocolat (du brownie au fondant en passant par le très moelleux aux amandes), compote sans sucre pommes-poires pour se régaler sans culpabiliser, et un gâteau aux marrons. La vingtaine de thés servie vient de chez Dammann, une belle référence en la matière.
Les Deux Abeilles
189 rue de l’Université
75007 Paris
tél. 01 45 55 64 04.


Cuisine passionnée et allègre
Paris (75)

De sa longue parenthèse californienne, Gilles Epié a ramené une sérénité
rayonnante.Désormais chez lui, il a conçu un lieu en blanc et orange qui lui ressemble : sans prétention et sans affectation. Ses voyages lui ont donné les bases d’une cuisine allègre et agile qui ne doit rien à personne. Des plats directs et enlevés aux saveurs marquées qui jouent juste comme le montrent une superbe anguille au taboulé, des coquilles Saint-Jacques relevées d’une sauce soja, le formidable et craquant cabillaud mariné-rôti ou la magnifique aile de pigeon au foie gras, un classique revisité mais pas destructuré. Côté sucré, signalons aux amateurs un aérien millefeuille express et un beignet de glace à la noix de coco, souvenir de Los Angeles.
Citrus Etoile
6, rue Arsène-Houssaye
75008 Paris
tél. 01 42 89 15 51.


En passant par la Normandie 
Petite musique
La Perrière (61) 

Dans un décor intimiste, servis par une jeune femme charmante, on aime cette cuisine toute en délicatesse. D’un jambon fermier du Perche à un émincé de volaille aux morilles, d’une simple salade au vinaigre de framboise à un fromage de brebis, tout est préparé et servi loin des rusticités alentour. Quant aux pâtisseries (craquant au chocolat, financier à la pistache, sablé à la framboise), au diable les régimes ! On peut aussi les goûter l’après-midi avec un thé excellent. Malgré les cacahouètes servies à l’apéritif et les serviettes en papier, la petite musique de cette maison, où l’on se sent comme chez soi, n’est que calme et volupté.
La Maison d’Horbé
Grande-Rue
61360 La Perrière
tél. 02 33 73 18 41.


Saveurs & partage

Surtout n’allez pas dire que le Pinxo est un restaurant de tapas. L’idée d’Alain du Tournier est de proposer des plats morcelés en deux ou trois portions afin que chacun puisse « pincher » dans l’assiette du voisin. Et quel bonheur de ne
pas avoir à choisir entre le marbré de chèvre frais, aubergine et roquette ; le crabe royal en rouleau végétal ; le cabillaud, quinoa crémeux et râpée de brocolis ou la noisette de gigot d’agneau de lait. Pour les desserts, l’idée est la même, mais a-t-on vraiment envie de partager avec les copains les poires fumées et le (sublime) gâteau au chocolat noir ou le morceau de brioche chaude façon pain d’épices et sa glace aux baies rouges ? Dernier petit bonheur : la jovialité et le professionnalisme du chef Fabrice Dubos et de son équipe.
Pinxo
9 rue d’Alger
75001 Paris
tél. 01 40 20 72 00.

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