mardi 20 janvier 2009

Mes derniers dîners en ville

Pourquoi pas la banlieue ouest toute proche
Le Gorgeon
C’est bien simple, depuis que ce bistrot a ouvert ses portes, il ne désemplit plus, du petit déj’ au dîner. Pourquoi ? Parce que parigot, parce que gouailleur, parce que bon, tout simplement. Parquet, comptoir acajou, nappes blanches, murs crème et lampes émeraude, en plus, il est mignon tout plein. Quand arrivent les assiettes, on a envie de sauter de joie : longtemps qu’on n’avait pas vu un si bel œuf mayo ! Bien aussi : le pied de cochon désossé aux lentilles, arrosé d’un minervois Les Arpettes de Jean-Baptiste Senat, et suivi d’une crème caramel mortelle. Vite, à Boulogne !
Env. 30 €.
42, avenue Victor-Hugo,
92100 Boulogne-Billancourt.
Tél. : 01 46 05 11 27.


BLACK CALAVADOS
Le mythique club de nuit, dont le resto chic n’avait pas l’assiette très choc, vient de donner carte blanche à Frédérick Grasser Hermé pour concevoir une carte noire… So what ?
La nouille molle aux truffes (noires) façon Dalí, dans son plat (noir) made in Cadaqués, incroyable, quoique pas autant que le tournedos de foie gras aux haricots black turtle, ou le fish & chips au ketchup (noir), réalisé selon la méthode secrète de Heston Blumenthal, un des meilleurs chefs du monde.
Au dessert, les noirs plaisirs continuent : figues
(noires) rôties au coulis de mûres, sponge cake aux fruits des bois et sucre noir… Plus faim ? Alors, essayez le black kiss, un sucre myrtille en forme de baiser, à tremper dans une vodka (noire). L’expérience gourmande de l’automne ! Env. 80 €.
40, av. Pierre-Ier-de-Serbie,
Paris-8e.
Tél. : 01 47 20 77 77.



Viet’ de poche
Paris (75)
Il est assez improbable de pousser la porte de ce resto de poche à la devanture commune. Pourtant, le choix serait judicieux, car ici la cuisine vietnamienne est authentique et généreuse. Raviolis maison moelleux à souhait, soupe Saïgon revigorante et parfumée, de bouchées de nonne (gluten sauté), insolites, mais savoureux sans oublier le classique bobun, cette délicieuse salade de boeuf, vermicelles et crudités. Et si vous avez pensé à commander leur fameuse crêpe vietnamienne, qu’il n’y a pas trop de monde et que la cuisinière est d’accord, alors vous dégusterez un plat d’une rare finesse qui vous laissera un souvenir mémorable. Laissez le vin de côté et contentez-vous du thé gracieusement offert, dès votre arrivée et vous sortirez de là comblé !


AFARIA
Aux commandes : Julien Duboué, ex de chez Drouant, et sa femme, qui arrive tout droit de chez Flora Mikula. Quel pedigree ! Blanc, rouge, rayé basque, le lieu est pimpant comme tout, le sourire de la patronne aussi. Sur ses conseils, on dévore quelques tapas à l’ardoise : boudin aux pommes en croûte de moutarde, jambon de truie, avant de
passer aux choses sérieuses, mais alors, vraiment sérieuses. Lieu rôti au chorizo avec haricots tarbais en cassoulet (et cuisse de canard confite !), parmentier d’effiloché de
boeuf aux girolles, ris de veau braisé aux cèpes. C’est extra, généreux, délicieux. Et ça continue au dessert : la salade de fruits au gingembre et aloe vera est étonnante, et personne ne résiste au plateau de gourmandisesà tremper dans le chocolat. Courez-y avant tout le monde ! Env. 35 €.
15, rue Desnouettes,
Paris-15e.
Tél. : 01 48 56 15 36.



Les Fines Gueules
L’équation est simple : un bon chef + des bons produits = un bon resto. Alors, pourquoi on ne voit pas ça plus souvent ? Un endroit mignon, un serveur sympa, une ardoise canon : assiette de tomates bio from le sieur Joël Thiébault, petits poireaux aux sardines ibériques, andouillette pochée (de chez Thierry Daniel), tartare de limousine (de chez Hugo Desnoyer) au parmesan, agneau confit aux olives, riz au lait, tarte aux pommes, etc.
Le seul problème, avec tout ça, c’est qu’en sortant d’ici aucune chance de rentrer dans un 36 chez les créateurs du quartier ! Env. 40 €.


A l’Iliade
Pour la cuisine turque et un jarret de veau confit aux carottes.
59, rue de Belleville,
75020 Paris,
tél. 01 42 01 19 22.



Les Elysées du Vernet
Paris (75)
Exquise adresse
Au fond, le passé a du bon quand il regarde la gourmandise. Ancien second de Joël Robuchon, Eric Briffard joue du piano comme personne. Connaissance parfaite de la partition des produits, justesse dans les saveurs et technique époustouflante affirment un talent rayonnant. Habile et malicieux, il revisite les classiques en leur
insufflant un air de modernité sans renier sa formation classique. L’automne dernier, il avait épaté son monde avec un fastueux pithiviers de gibier à plume et son tourteau breton à la crème froide au vin jaune illustre un savoir-faire exceptionnel. Bien dans sa peau et dans son terroir, il travaille avec le même bonheur, le cochon des Aldudes, la volaille gauloise blanche, l’épaule d’agneau de
Lozère et le citron de Menton. Quant au décor, une verrière signée Gustave
Eiffel, c’est l’un des plus extravagants de Paris. A la carte, l’addition peut atteindre des sommets mais le parfait menu du déjeuner à 59€ permet de découvrir une cuisine bien dans ses repères tout en tutoyant le luxe.
Les Elysées du Vernet
25, rue Vernet,
75008 Paris
tél. 01 44 31 98 98


Tendance…
Cocotte par-ci, cocotte par-là ! La poule et ses dérivés font un tabac en ce moment. Vous avez découvert la librairie La Cocotte dans les pages précédentes, et certainement déjà commandé un plat servi en cocotte dans un restaurant. Et maintenant, pourquoi ne pas aller déjeuner dans un charmant micro resto-poulailler? Principalement féminine, la clientèle caquette joyeusement entre deux boutiques et une omelette, baveuse juste comme il faut. Car à la carte, l’oeuf se décline en omelette donc, mais aussi à la coque, au plat, brouillé, ou cocotte. Et c’est à vous de décider si vous les préférez nature, aux champignons, aux poivrons, au foie gras, etc. Vous pouvez aussi choisir le coco burger (avec des muffins anglais et des pignons dans la viande), une salade composée, un potage ou la quiche du jour. Avec un peu de patience (le service, charmant au demeurant est très long), vous arriverez à vous laisser tenter par un dessert (yaourt maison, « savoureux chocolat » qui ressemble plus à un cake, crêpes etc.) ou une friandise (madeleine, financier à 1,50€ pièce) qui ne viendront même pas plomber l’addition. OEufs au plat nature 8€, omelette coco (bacon- parmesan) 13€. Brunch le samedi et le dimanche à 22€.
Coco & co,
11, rue Bernard Palissy,
75006 Paris,
tél. 01 45 44 02 52.
Fermé le lundi.



Haute gastronomie à petit prix
Sur la route des vacances des sports d'hiver, prévoyez un petit détour et une longue pause déjeuner ou mieux encore, une halte nocturne au Clos des Sens. Récompensé cette année d'une deuxième étoile au Michelin, Laurent Petit " artisan culinaire " (dixit lui-même), vous entraîne dans son monde où la création est reine : meurette d'inversé d'oeuf au plat, poisson sauvage, 44 ° à coeur, "Aglandou" cryogénisée...le mystère demeure jusqu'au dernier moment, celui où l'on ose démolir l'assiette au décor épuré et mettre " l'oeuvre " à la bouche. Plus sages, le bouillon de poule faisane et les noix de saint-jacques accompagnées de ses strates de légumes n'en sont pas moins savoureux. Au coeur de la Haute-Savoie, le " van " de fromages (plateau serait trop réducteur) s'impose, tout comme la (re)découverte d'un Chignin Bergeron? de cette Roussette Marestel 1988 (si, si, certains vins de Savoie vieillissent bien) ou autres vins blancs minutieusement choisis qui vous feront changer d'a priori sur les vins savoyards.
Ne manquez pas son menu " prémices gourmandes " servi au déjeuner en semaine. Il se compose de plusieurs mises-en-bouches, d'un plat du jour et d'un dessert et avec un micro-supplément (4 €) vous avez même droit au fromage ! Menu " prémices gourmandes " 33 €. Autres menus à partir de 48 €.
Le Clos des Sens,
13, rue Jean Mermoz,
74940 Annecy-le-Vieux,
tél. 04 50 23 07 90.
Fermée dimanche soir, lundi toute la journée et mardi midi.


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